7 fausses idées sur le portage salarial

Mis à jour le mercredi 20 décembre 2023
Publié le mercredi 24 juillet 2019 par Emily McLaren

Statut trop cher, situation précaire, perte d’indépendance… Le statut de salarié porté n’a pas toujours bonne presse. Pour en finir avec le folklore entourant ce régime, nous avons passé au crible sept idées reçues qui ont la peau dure. Décryptage.

1. Freelance = précarité

FAUX. S’il est porté, l’indépendant évite la précarité. Le portage joue le rôle d’un véritable filet de sécurité pour ce dernier. En effet, le statut lui assure le salariat : la paye est déterminée en amont, mensualisée et accompagnée de fiches de paye. Autre bénéfice du portage salarial, le travailleur reste indépendant pour la gestion de son quotidien, mais cotise comme n’importe quel autre employé.

2. Les sociétés de portage prennent trop cher

FAUX. La surfacturation de certaines charges patronales est une peur légitime pour le salarié qui tente de défricher sa fiche de paye. Pourtant ce qui est prélevé sur le salaire d’un freelance porté s’avère précieux pour lui. En cas de perte d’emploi, des indemnités chômage lui sont versées et tous les avantages du salariat sont au programme : congés payés, droits à la formation lui sont garantis. À cotisations plus élevées, couverture sociale plus grande.

3. « Et un intermédiaire de plus, un ! »

FAUX. Intercaler une société de portage entre une entreprise cliente et un indépendant ne plombe pas les relations entre les intéressés. Bien au contraire. En effet, c’est la société de portage qui se charge de toute la gestion administrative de son protégé ! Ce cadre permet au consultant devenu salarié de ne pas être focalisé sur ces tâches envahissantes. En qualité d’employé, ce dernier est déchargé d’une grosse partie de la paperasse. Aucune nécessité donc pour le travailleur porté de faire appel à un cabinet comptable. Il peut ainsi œuvrer pour ses missions l’esprit libre.

4. Les cadres oui, les jeunes non

FAUXIl n’y a pas d’âge pour le portage salarial ! Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il s’agit d’un statut ouvert, qui s’adresse aussi bien aux seniors en fin de carrière, qu’aux jeunes actifs fraîchement diplômés. Le seul impératif pour le salarié concerné est de bénéficier d’un assez bon niveau d’expertise pour pouvoir rechercher de nouveaux clients, en toute autonomie. Un objectif atteignable par tous, quel que soit l’âge de l’employé porté.

5. Votre clientèle ne vous appartient pas

FAUX. S’il existe un lien de subordination entre la société de portage et l’indépendant, ce dernier garde toutefois la main sur sa clientèle et reste autonome dans la recherche de nouveaux prospects. De même, lors d’une résiliation avec le prestataire, le freelance conserve intégralement sa clientèle. Toute annotation contraire mentionnée dans le contrat n’est pas légale.

6. Le cumul d’activités est illégal

FAUX. Arrondir ses fins de mois, gagner en expertise, anticiper une reconversion professionnelle… Les raisons qui peuvent pousser un salarié à cumuler des missions en portage salarial avec d’autres activités sont nombreuses. Pour autant, si l’un n’empêche pas l’autre, le collaborateur se doit de respecter certaines règles prévues par le code du travail. À titre d’exemple, un salarié ne doit en aucun cas effectuer une mission en portage salarial qui viendrait concurrencer son employeur. À noter que dans le cadre d’une clause d’exclusivité, le collaborateur ne peut pas exercer une autre activité, quand bien même il s’agirait d’une mission ponctuelle. En outre, l’employé ne doit pas dépasser la durée maximale du temps de travail prévue par la loi, soit 48h par semaine.

7. S’expatrier est impossible

FAUX. Le portage salarial à l’international, ce n’est ni une hérésie, ni une utopie. Plusieurs options s’offrent au salarié porté qui souhaite s’exiler : effectuer une mission ponctuelle de courte ou de longue durée. Détaché ou expatrié, l’expert travaille alors pour le compte de clients français ou étrangers. Dans le cas d’un détachement, le salarié conserve ses droits en France. En revanche, lors d’une expatriation, il doit souscrire au régime local de protection sociale. Quelle que soit l’option choisie, il bénéficie d’un accompagnement de la société de portage salarial, qui lui prodigue ses conseils à chacune des étapes clés de sa démarche.

Emily McLaren

Chef de projet marketing & communication d’Ad’missions au sein du groupe Freelance.com, ce poste m’a ouvert l’esprit sur les nouvelles manières de travailler et de s’épanouir dans sa vie professionnelle autant que personnelle. La rencontre avec de nombreux talents et experts au sein du groupe me permet d’avoir une vision interne du monde du portage salarial et du freelancing pour étudier et mettre en avant les nouveautés et bienfaits de ce statut au profit de tous.

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