Préparer sa retraite, ce n’est pas toujours simple. Entre les différents placements et les règles qui changent, beaucoup de Français se questionnent encore sur ce sujet. Le Plan Epargne Retraite, une nouvelle épargne salariale créée pour remplacer les anciens dispositifs comme Madelin ou le PERP change la donne.
En effet, le PER est clair, flexible et adapté à tous : salariés, indépendants, jeunes ou moins jeunes. Son atout ? On peut choisir quand et comment épargner, avec des avantages fiscaux intéressants. Mais concrètement, comment ça marche ? On vous dit tout dans cet article.
Pendant des années, l’épargne retraite française souffrait d’une complexité décourageante. Entre les différents régimes aux règles opaques et les fiscalités divergentes, les Français se détournaient massivement de ces solutions pourtant essentielles. Le Plan Épargne Retraite est venu mettre de l’ordre dans ce paysage désordonné en étant pensé pour répondre aux attentes modernes des épargnants français.
Il est simple, clair et accessible, et l’impact de cette réforme se mesure déjà dans les chiffres. En effet, en quelques années seulement, le taux de détention du PER est passé de 12% à 17% parmi les épargnants français. De plus, la connaissance du dispositif progresse aussi, passant de 57% à 67% des Français.
Le PER se décline en trois versions distinctes, chacune adaptée à des situations particulières. Cette diversité permet de couvrir l’ensemble des profils d’épargnants, qu’ils soient salariés, indépendants ou en recherche d’emploi.
La fiscalité du PER est l’un de ses grands atouts. Il laisse la liberté à chacun de choisir le meilleur moment pour optimiser son impôt. Une souplesse inédite, qui marque une vraie rupture avec les anciens produits d’épargne retraite.
Le principe est simple : les versements volontaires sont déductibles du revenu imposable de l’année. C’est particulièrement intéressant pour les personnes soumises à une tranche d’imposition élevée. Par exemple, un versement de 3 000 € sur un PER peut générer jusqu’à 900 € d’économie d’impôt pour un contribuable imposé à 30 %. Un vrai coup de pouce immédiat à son effort d’épargne.
De plus, il est aussi possible de renoncer à cette déduction à l’entrée, pour bénéficier à la sortie d’une fiscalité allégée. Ce choix, qui ne peut être modifié par la suite, peut être pertinent pour celles et ceux qui sont peu imposés aujourd’hui, mais qui prévoient une situation fiscale plus favorable au moment de la retraite.
Au moment de récupérer les fonds, que ce soit sous forme de capital ou de rente, la fiscalité appliquée dépend des choix faits à l’entrée. Si les versements ont été déduits, les sommes perçues sont imposées comme des pensions de retraite. À l’inverse, les versements non déduits ne sont taxés que sur les plus-values réalisées, offrant ainsi une sortie plus douce sur le plan fiscal.
Le PER innove aussi en matière de gestion d’épargne, en offrant deux modes de fonctionnement pensés pour s’adapter à tous les profils. Le premier, la gestion pilotée du PER, est activée automatiquement à l’ouverture et confie vos investissements à des professionnels. Ceux-ci ajustent la répartition de votre épargne en fonction de votre horizon de départ à la retraite.
Cette approche, dite en « cycle de vie », privilégie des placements dynamiques et potentiellement plus performants lorsque la retraite est encore lointaine, puis sécurise progressivement l’épargne à mesure que l’échéance approche. Le second, la gestion libre permet à ceux qui le souhaitent de choisir eux-mêmes leurs supports d’investissement.
Ce choix doit être réfléchi avant même de déposer de l’argent sur son PER pour mieux atteindre ses objectifs d’épargne.
Contrairement aux idées reçues, l’épargne constituée sur un PER n’est pas totalement verrouillée jusqu’à la retraite. Le dispositif prévoit plusieurs cas de déblocage anticipé qui offrent une sécurité appréciable aux épargnants. L’acquisition de la résidence principale, l’invalidité du titulaire ou de ses proches, le décès du conjoint, une situation de surendettement ou encore l’expiration des droits au chômage constituent autant de situations permettant de récupérer tout ou partie de l’épargne constituée.
De même, au moment de la retraite, l’épargnant conserve une liberté totale quant au mode de récupération de son épargne. Il peut opter pour un versement en capital, permettant de disposer immédiatement de l’intégralité des sommes, ou choisir une rente viagère garantissant des revenus réguliers jusqu’au décès. Une solution mixte, combinant capital partiel et rente, permet également d’adapter la sortie aux besoins spécifiques de chacun.
Quand on commence à s’intéresser à l’épargne salariale ou à la préparation de la retraite, on entend aussi parler du PEE. Ce dispositif est parfois confondu avec le PER, alors qu’ils n’ont ni les mêmes objectifs, ni les mêmes règles. Le PER est pensé pour le long terme : l’épargne est bloquée jusqu’à la retraite, sauf cas exceptionnels, avec à la clé des avantages fiscaux intéressants. Le PEE, lui, est plus souple. Il permet de placer une partie de sa rémunération (ou les primes d’intéressement/participation) avec un horizon plus court : l’épargne est disponible après 5 ans, ou plus tôt dans certains cas de déblocage anticipé. Si vous vous demandez quelle option est la plus adaptée à votre situation, le mieux est de commencer par comprendre la différence entre le PER et le PEE. Ce n’est pas forcément l’un ou l’autre : bien utilisés, ils peuvent même être complémentaires.
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