L’entrepreneur peut cumuler plusieurs casquettes et le portage salarial peut être bien adapté à cela. Une personne salariée à temps partiel peut très bien désirer ajouter une activité indépendante. Le faire sous statut de micro-entrepreneur ne fera pas contribuer ces revenus à sa protection sociale. Effectuer ses missions d’expertise en passant par une société de portage salarial n’aura pas cet inconvénient.
Malgré le terme de salarié, l’activité est de type indépendant dans sa réalisation. Il ne peut pas y avoir d’incompatibilité entre deux liens de subordination puisque celui-ci n’existe pas lors d’une prestation avec un organisme de portage salarial.
Si vous êtes micro-entrepreneur, le cadre juridique est différent, ainsi que la couverture sociale et il est probable que vous vous préparez à instaurer le statut de salarié porté comme étant le principal. Si vous êtes à la tête d’une personne morale distincte de la vôtre. Que ce soit une EIRL, EURL ou une SASU, cette structure juridique a un objet et donc un domaine d’activité matérialisé par son code APE. Il est impossible d’effectuer en son nom certaines missions hors de son domaine de compétences. Aucun de ces statuts n’est un obstacle empêchant d’effectuer des missions complémentaires par l’intermédiaire du portage salarial.
Il faut néanmoins bien faire attention à deux choses si vous êtes dans une entreprise :
Pour faire simple, si votre autre activité est également celle d’un entrepreneur individuel, il faut à la fois :
Avoir un emploi principal et désirer cumuler avec une activité de consultant indépendant est tout à fait autorisé par le Code du travail. Il est néanmoins nécessaire de prendre quelques précautions. Certaines ne sont pas applicables telles quelles si l’emploi de référence est à temps partiel et non à temps complet. Il est quand même utile de les avoir en tête pour éviter des impairs. La situation est d’ailleurs plus sensible si le contrat de travail principal a été conclu avant l’apparition de ce désir de diversification.
À savoir :
Le fonctionnaire n’est pas un salarié comme un autre. Sa fiche de paie n’est d’ailleurs pas un bulletin de salaire puisqu’il touche une solde. Fonctionnaire d’état et titulaire, il est normalement soumis à une obligation d’exclusivité. Pour pouvoir exercer en parallèle toute activité rémunérée, il lui faut l’aval de sa hiérarchie. Comme pour tout accord gagnant-gagnant, l’autorisation est généralement accordée si quelques contraintes sont respectées :
Sous ces conditions, il est possible pour le fonctionnaire d’exercer une autre activité professionnelle, et ce souvent pour une durée limitée. Le portage salarial est tout à fait adapté à ce cas. Même si ce n’est que pour des actions ponctuelles, il est probable que la société de portage sera intéressée. Un fonctionnaire de haut niveau est souvent tenté de devenir consultant freelance après son départ à la retraite.
À retenir :
Si vous êtes micro-entrepreneur, il peut être intéressant de compléter cette activité avec le portage pour plusieurs raisons :
Si vous êtes actuellement salarié, notamment à temps partiel sans possibilité de passer à temps plein, opter pour le portage salarial vous permet d’accroître vos revenus et les montants cotisés pour la retraite ou le chômage par exemple.
Il peut aussi s’agir d’une manière de diversifier votre activité, voire d’exercer une activité annexe dans un domaine qui vous passionne, en minimisant les risques. Si vous avez pour souhait de doucement vous diriger vers un statut de Freelance ou de monter votre propre affaire, cumuler salariat « classique » et portage salarial est effectivement une manière de mettre le pied à l’étrier tout en gardant la stabilité de l’emploi existant.
Pour d’autres, c’est également une façon de gagner en compétences, et pourquoi pas de préparer une future carrière en tant que formateur ou conseiller par exemple. Ceci est valable tant que les missions réalisées dans le cadre du portage salarial ne font pas concurrence à l’entreprise qui vous emploie.
Le choix de mener de front au moins 2 activités différentes ne doit pas être pris à la légère. Tout d’abord, il faut vous assurer que vous disposez du temps nécessaire pour y parvenir. Si vous travaillez déjà à temps plein, vous ajouter des missions de portage salarial risque de ne plus vous laisser beaucoup de temps pour vous. Cela reste cependant tout à fait possible, d’autant que vous êtes libre de choisir vos missions. Mais attention : à vouloir en faire trop, le risque est de délaisser un peu trop votre emploi principal, ou au contraire de ne pas vous investir suffisamment dans votre activité de salarié porté.
Soyez également vigilant aux obligations qu’impose votre contrat de travail si vous êtes salarié. En vous lançant dans l’aventure du portage salarial sans en prendre compte, vous risquez des sanctions. En effet, le principe de loyauté est primordial, mais votre contrat peut en plus comporter des clauses spécifiques sur la non-concurrence ou l’impossibilité d’exercer une activité annexe. Dans ce cas, si vous ne respectez pas les règles, votre employeur peut demander des dommages et intérêts, voire vous licencier au motif d’une faute grave.
Ces types de sanctions s’appliquent également si vous êtes fonctionnaire, avec des restrictions plus conséquentes. Certaines activités ne sont pas du tout autorisées en parallèle du statut de fonctionnaire (missions qui pourraient porter préjudice à l’administration par exemple) et beaucoup d’entre elles nécessitent un accord préalable de votre hiérarchie.
En exerçant une activité de portage salarial en complément de votre emploi actuel, vous allez probablement atteindre un nombre d’heures de travail hebdomadaires assez conséquent, que ce soit sur la durée ou plus ponctuellement.
Il vous faut donc savoir que vous n’êtes pas libre de travailler autant d’heures que vous le souhaiteriez. Que vous soyez salarié d’une seule entreprise ou que vous cumuliez ce salariat avec celui d’une entreprise de portage, vous devez en effet respecter la durée légale de travail, décrite dans le Code du Travail.
Plusieurs limites sont ainsi posées, dans le souci de faire respecter les droits des salariés :
Il existe toutefois des spécificités mentionnées dans les conventions collectives et des dérogations. On peut ainsi passer à 12 heures de travail/jour, 60 heures de travail/semaine et 46 heures en moyenne sur 12 semaines.
Renseignez-vous avant de vous engager dans certaines missions : si vous dépassez la durée légale, votre cumul d’activités pourrait être remis en question et vous devriez choisir l’une d’entre elles pour ne pas passer au-dessus du seuil admis. Pire, vous pourriez même être sanctionné (ainsi que votre employeur) d’une amende ou être licencié pour faute grave.
Toutefois, soyez rassuré : la durée horaire autorisée vous laisse une marge confortable pour exercer à la fois votre emploi et des missions en portage.
Plusieurs cas de figure peuvent se poser si vous êtes salarié porté en plus d’une autre activité professionnelle :
En somme, vous l’aurez compris, le cumul d’un emploi avec le portage salarial est aussi synonyme de cumul des cotisations sociales, car tout revenu est soumis à ce type de versement. Dans certains cas, cela peut être intéressant pour bénéficier d’une couverture plus large, en cas de chômage, de maladie ou au moment de partir à la retraite.
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