
Le freelancing attire de nombreux professionnels indépendants, souhaitant exercer leur activité en toute liberté, à titre principal ou à titre complémentaire. Exempt de lien de subordination et de gestion administrative chronophage, le freelance peut se concentrer sur la vente de ses produits ou sa prestation de services, selon qu’il exerce en tant qu’artisan, commerçant, ou dans le cadre d’une profession libérale.
Tout freelance se doit de considérer plusieurs notions financières afin de mener à bien l’exercice de son activité. Parmi ces notions, on retrouve le chiffre d’affaires (CA). Qu’est-ce que le chiffre d’affaires ? Voici tout ce que vous devez savoir sur cet indicateur.
Le chiffre d’affaires correspond à l’ensemble des rentrées d’argent réalisées par le freelance. Il témoigne de la dimension de l’entreprise, ou du niveau d’activité. Cet indicateur permet de faire des comparaisons d’une année à l’autre, pour ainsi mesurer l’évolution de la performance de l’entreprise. En fonction de la nature de l’activité exercée par le freelance, ces rentrées d’argent n’ont pas la même origine.
Les commerçants et les artisans réalisent un chiffre d’affaires lié à la totalité des ventes ou des prestations effectuées au cours d’une période donnée. En fonction du choix de gestion de la comptabilité effectué par le freelance, le chiffre d’affaires peut comprendre le montant total des factures clients établies ou des factures clients encaissées au cours de la période donnée.
En ce qui concerne les professions libérales, le chiffre d’affaires réalisé par le freelance correspond à la totalité des prestations de services effectuées au cours de la période donnée. Il comprend uniquement le montant total des factures clients encaissées au cours de cette même période.
Le chiffre d’affaires est une notion qui paraît simple à comprendre au premier abord. Pourtant, de nombreux éléments sont à prendre en compte dans l’appréciation de cet indicateur.
Le calcul du chiffre d’affaires est relativement simple. On distingue le chiffre d’affaires Hors Taxes (HT) et le chiffre d’affaires Toutes Taxes Comprises (TTC).
Pour le calcul du chiffre d’affaires HT, il suffit de multiplier le nombre de produits vendus, ou de prestations de services effectuées, par leurs prix de vente ou leurs tarifs respectifs.
Pour le calcul du chiffre d’affaires TTC, il faut notamment inclure la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA). Toutefois, il faut savoir qu’au-dessous d’un certain seuil de CA, le freelance est dispensé de la déclaration et du paiement de la TVA, s’il a opté pour le régime de la micro-entreprise.
En ce qui concerne la micro-entreprise, il existe des seuils de chiffre d’affaires au-delà desquels l’entreprise est assujettie à la TVA, appelés les seuils de franchise.
Pour les activités de vente, le chiffre d’affaires doit être :
Quant aux seuils de franchise liés à la prestation de services, il faut que le chiffre d’affaires soit :
Lors de l’établissement des factures, le freelance ne doit pas oublier d’ajouter la mention « TVA non applicable — article 293 B du CGI » (Code général des impôts).
Il ne faut pas confondre le chiffre d’affaires avec le bénéfice. Le chiffre d’affaires correspond au total de l’argent encaissé par la vente ou la prestation de services. Quant aux bénéfices, ils correspondent au montant du chiffre d’affaires, duquel on déduit les dépenses (frais professionnels : repas, frais de déplacement, matériel, loyers, etc.).
Cela veut dire qu’une entreprise peut réaliser un important chiffre d’affaires, mais ne pas faire de bénéfices, si ses dépenses sont trop importantes.
Le chiffre d’affaires est utilisé pour le calcul de nombreux autres ratios financiers, notamment la marge nette, l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE), le ratio d’activité ou encore la rentabilité.
À partir du chiffre d’affaires, l’entrepreneur peut aussi calculer son salaire net. Il suffit de déduire du CA les cotisations sociales et les frais professionnels.
Le calcul du chiffre d’affaires est pertinent au cours de chacune des étapes de la vie de l’entreprise.
Les prévisions du niveau d’activité constituent un outil essentiel à la performance et à la rentabilité de toute entreprise.
Pour prévoir son CA, un entrepreneur peut d’abord calculer le seuil de rentabilité, pour déterminer le niveau de CA minimum qui doit être réalisé pour compenser les charges. Ensuite, la prévision des ventes est plus appropriée pour les activités de vente de produits. En se basant sur l’analyse des données présentes et des données historiques, l’entreprise peut estimer le volume de vente de la période à venir.
De nombreuses méthodes différentes peuvent être utilisées pour la prévision des ventes, qu’elles soient qualitatives (sondages d’opinion, étude de marché qualitative, etc.) ou quantitatives (moyennes mobiles, moindres carrés, régression, etc.).
À partir de ces prévisions des ventes, le freelance peut prendre les bonnes décisions de gestion afin de booster son chiffre d’affaires sur la période à venir.
Puisque la rémunération du freelance dépend majoritairement de son chiffre d’affaires, il se doit de tout mettre en œuvre pour atteindre ses objectifs et booster son CA.
Pour un freelance qui exerce depuis plusieurs années, il s’agira d’optimiser sa stratégie afin d’augmenter son CA. Quant au freelance qui commence son activité, il s’agira de trouver des clients et de décrocher des missions afin de maximiser les rentrées d’argent.
Dans tous les cas, pour augmenter son chiffre d’affaires en tant que freelance, il faut notamment :
En ce qui concerne le régime de la micro-entreprise, très apprécié des freelances ces derniers temps, le chiffre d’affaires ne doit pas dépasser un certain montant sur un an.
Pour rester micro-entrepreneur (ou auto-entrepreneur), le freelance doit s’assurer que son chiffre d’affaires ne dépasse pas :
Il faut savoir que le seuil de chiffres d’affaires est calculé au prorata pour les entreprises ayant été créées en cours d’année.
Si ce seuil est dépassé sur une seule année, et qu’il est respecté l’autre année, alors le régime de micro-entrepreneur peut être conservé l’année suivante. En revanche, si le seuil est dépassé sur les deux années consécutives, alors il y a perte du régime fiscal de micro-entrepreneur dès le début de l’année qui suit.
En outre, le dépassement de ce CA n’a pas d’impact sur le plan juridique. En effet, le statut juridique choisi est conservé : l’Entreprise Individuelle (EI), l’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL) ou l’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL). Seul le régime fiscal est perdu.
Depuis début 2019, la déclaration et le paiement des cotisations doivent être réalisés en ligne, donc de façon dématérialisée.
Le freelance exerçant en tant qu’auto-entrepreneur doit effectuer sa déclaration de CA et payer ses cotisations chaque mois ou chaque trimestre, même s’il est nul, sur le site de l’Urssaf, en respectant des dates d’exigibilité précisées sur le site. Il ne doit déclarer que les montants des factures clients effectivement encaissées.
Le montant des cotisations et contributions sociales est calculé selon un taux qui varie en fonction du secteur d’activité, appliqué au chiffre d’affaires mensuel ou trimestriel.
En cas de non-déclaration du chiffre d’affaires, le freelance encourt des pénalités. Par exemple, après huit mois de non-déclaration de son chiffre d’affaires, même s’il est nul, l’auto-entrepreneur est radié du régime fiscal.
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