Impôt sur le revenu en portage salarial : ce qu’il faut savoir

Mis à jour le lundi 19 février 2024

Le portage salarial se présente comme une aubaine pour les indépendants cherchant à conjuguer flexibilité et sécurité dans leur quotidien professionnel. Cette forme d’emploi, qui permet de bénéficier du statut de salarié tout en exerçant de manière autonome, soulève néanmoins des questions, notamment sur le plan fiscal. Comment l’impôt sur le revenu est-il calculé en portage salarial ? Y a-t-il des astuces pour optimiser sa fiscalité ? Voici un guide pratique sur le calcul de l’impôt, les responsabilités de l’entreprise de portage, et les stratégies d’optimisation fiscale disponibles pour maximiser vos revenus.

Femme noir avec une feuille dans sa main et dans l'autre une calculatrice entrain de calculer ses impôts

Calcul de l’impôt sur le revenu en portage salarial

Le calcul de l’impôt sur le revenu en portage salarial intègre plusieurs éléments. Le salaire imposable est issu du chiffre d’affaires généré par le freelance, moins les frais de gestion et les cotisations sociales. Ce net fiscal est ensuite soumis au prélèvement à la source.

Il existe trois taux d’imposition :

  • Le neutre, pour les nouveaux salariés ;
  • L’individualisé, ajusté selon la situation familiale ;
  • Le personnalisé, basé sur les revenus de l’année précédente.

Les salariés portés peuvent ajuster leur taux d’imposition via le site des impôts, permettant une gestion fiscale flexible.

Pour optimiser votre fiscalité, commencez par déduire vos frais professionnels. Cette spécificité rend le portage salarial avantageux, notamment par rapport au statut d’auto-entrepreneur, où ces déductions ne sont pas possibles. Ainsi, comprendre et optimiser votre imposition vous permettra de maximiser les bénéfices du portage salarial.

Rôles et responsabilités de l’entreprise de portage

L’entreprise de portage joue un rôle clé dans la gestion de l’impôt sur le revenu du salarié porté. Elle assure non seulement la facturation des services fournis par le freelance à ses clients mais aussi le calcul et le versement du salaire, après avoir déduit ses frais de gestion et les charges sociales.

Une de ses responsabilités majeures est d’effectuer le prélèvement à la source de l’impôt, conformément aux taux transmis par l’administration fiscale. Ce processus simplifie considérablement la gestion fiscale pour le salarié porté, lui permettant de se concentrer sur son activité professionnelle.

En plus du prélèvement de l’impôt, l’entreprise de portage conseille le salarié sur les déductions fiscales possibles pour optimiser son revenu imposable. Cela inclut la gestion des frais professionnels, qui peuvent significativement réduire le montant de l’impôt dû.

Optimisation fiscale pour les salariés portés

Les salariés portés ont divers moyens à leur disposition pour optimiser leur imposition. La déduction des frais professionnels est une des stratégies les plus efficaces. Ces frais, directement liés à l’activité professionnelle, peuvent considérablement réduire le revenu imposable, par exemple les frais de repas ou les frais kilométriques.

Autre levier d’optimisation : l’utilisation de certains dispositifs fiscaux, comme les investissements dans des produits d’épargne retraite, qui peuvent offrir des avantages fiscaux supplémentaires. Les salariés portés peuvent également bénéficier de crédits d’impôt pour certaines dépenses, telles que les services à la personne.

Il est important pour le salarié porté de bien documenter et justifier ses dépenses professionnelles auprès de l’entreprise de portage. Cette dernière peut alors les prendre en compte dans le calcul du salaire net imposable, maximisant ainsi les revenus après impôts du freelance.

Comparaison des régimes fiscaux : Portage Salarial, Micro-entreprise, EIRL

  • Portage Salarial : Imposition sur le salaire net, avec déduction des frais professionnels et cotisations sociales. Le prélèvement à la source est géré par l’entreprise de portage, simplifiant la déclaration fiscale. Offre une couverture sociale complète, similaire à celle d’un salarié en entreprise.
  • Micro-entreprise : Impôt calculé sur le chiffre d’affaires avec un abattement forfaitaire, sans considérer les frais réels. Les cotisations sociales sont proportionnelles au chiffre d’affaires, mais la protection sociale est moins étendue. Un seuil de chiffre d’affaires doit être respecté pour maintenir ce statut.
  • EIRL : Imposition sur les bénéfices réels, permettant une optimisation fiscale via la déduction des charges. L’EIRL protège le patrimoine personnel tout en offrant la possibilité d’opter pour l’impôt sur les sociétés, ce qui procure une flexibilité dans la gestion fiscale.

En optant pour le régime fiscal du portage salarial, les freelances peuvent bénéficier d’une optimisation fiscale et d’une protection sociale solide conséquentes. Ce statut représente un équilibre précieux entre indépendance et sécurité, faisant de lui une option attrayante pour les professionnels pour qui flexibilité et stabilité ne sont pas négociables.

En embrassant le portage salarial, les freelances peuvent bénéficier d’une optimisation fiscale et d’une protection sociale solide conséquentes. Ce statut représente un équilibre précieux entre indépendance et sécurité, faisant de lui une option attrayante pour les professionnels pour qui flexibilité et stabilité ne sont pas négociables.

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