Auto-entrepreneur : cinq conseils à suivre pour réussir

Mis à jour le jeudi 08 février 2024
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Le statut de micro-entrepreneur offre de réels avantages aux jeunes entrepreneurs comme l’exonération de la TVA, des aides financières ou la simplification des démarches administratives lors de la création de la micro-entreprise en ligne par exemple. De plus, au cours de la première année, l’auto-entrepreneur bénéficie d’une réduction importante du montant de ses cotisations sociales.

Mais au-delà de ces avantages, le micro-entrepreneur doit également savoir créer, développer et vendre ses produits ou ses services. Alors, comment profiter pleinement des nombreux avantages offerts par le statut de la micro-entreprise tout en faisant prospérer son activité économique ? Nous vous proposons de découvrir cinq conseils pour réussir en tant qu’auto entrepreneur.

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Conseil n°1 : Bien définir son projet avant de créer une micro-entreprise

Pour commencer, avant la création d’une micro-entreprise, il faut prendre le temps. En effet, il est nécessaire de consacrer suffisamment de temps pour réaliser une analyse globale dont l’objectif est de :

  • valider le statut de micro-entreprise ;
  • élaborer un business plan.

L’élaboration du business plan est une étape primordiale au cours de laquelle il convient de lister les différentes charges et sources de revenus. Présentation de l’offre, étude de marché, définition des prix, sources de financement ou encore prêt bancaire, toutes les informations doivent être regroupées dans le business plan de la micro-entreprise. Il s’agit du document initial qui justifie la création de l’entreprise et qui permet de démarcher des partenaires ou de négocier un prêt bancaire.

Le statut de la micro-entreprise est un statut fiscal avantageux, mais qui n’est pas applicable pour toutes les activités. C’est la raison pour laquelle il est important de s’assurer que ce régime convient bien à son projet professionnel. Par exemple, les activités juridiques, agricoles ou artistiques sont exclues de la micro-entreprise. De plus, pour exercer une activité de coiffeur, avocat, kiné ou pâtissier, il faudra justifier d’une expérience professionnelle, d’une carte professionnelle, d’un diplôme ou d’un agrément administratif.

Conseil n°2 : S’appuyer sur les conseils d’un professionnel de la micro-entreprise

Avant la création du statut de micro-entrepreneur, il est possible de bénéficier des conseils de professionnels de la micro-entreprise. Disponibles et à l’écoute, ils accompagnent l’entrepreneur et l’orientent vers des aides adaptées qui facilitent le début d’activité.

L’ACRE, l’Aide à la Création et à la Reprise d’Entreprise, fait partie des aides disponibles lors de la création d’une micro-entreprise. Elle permet de bénéficier d’une exonération des cotisations sociales. Les conditions d’application de l’ACRE évoluent. Ainsi, depuis avril 2020, la durée de l’ACRE est d’une année, au lieu de trois dans son ancienne forme.

D’autres aides sont proposées au micro-entrepreneur : par exemple, il est possible de cumuler des allocations avec la création d’une micro-entreprise. Ainsi, l’ASS, ou Allocation de Solidarité Spécifique, est une aide proposée aux micro-entrepreneurs qui ont épuisé leurs droits au chômage. Le RSA, ou Revenu de Solidarité Active, est quant à lui maintenu pour une durée de trois ans à partir de la date de création de la micro-entreprise.

En fonction de son activité professionnelle, le micro-entrepreneur peut demander conseil à différents organismes :

  • la Chambre du Commerce et de l’Industrie, ou CCI, pour les commerçants ;
  • l’URSSAF pour les auto-entrepreneurs en activité libérale ;
  • la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, ou CMA, pour les activités artisanales.

Pour réussir le lancement d’un projet professionnel, il est essentiel de connaître les différentes aides disponibles ainsi que les différents aménagements fiscaux envisageables.

Conseil n°3 : Respecter les obligations légales liées au statut de micro-entrepreneur

Devenir auto entrepreneur c’est avoir des droits, mais c’est aussi avoir des devoirs. Voici quelques-unes des obligations légales que l’auto entrepreneur doit respecter afin de créer une activité pérenne :

  • le paiement de l’impôt local communal, ou Cotisation Foncière des Entreprises, ou CFE ;
  • la déclaration du chiffre d’affaires ;
  • le respect des seuils de chiffre d’affaires selon les activités ;
  • le paiement de l’impôt sur le revenu grâce au versement libératoire par exemple ;
  • le paiement des cotisations et charges sociales dont les taux varient selon la nature de l’activité ;
  • l’ouverture d’un compte bancaire à usage professionnel ;
  • la tenue d’un livre de recettes ;
  • la création et l’édition de factures.

Concernant l’assurance, elle n’est pas obligatoire pour le régime de la micro-entreprise. Cependant, il est conseillé aux micro-entrepreneurs de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle, aussi appelée RC Pro.

Le régime micro-social simplifié est un régime simplifié de déclaration et de paiement des contributions et des charges sociales. Grâce à ce régime simplifié, l’auto-entrepreneur s’acquitte de ses charges et contributions sociales avec un prélèvement unique. Le montant du prélèvement est calculé selon un pourcentage du chiffre d’affaires réalisé. Le taux de prélèvement peut donc varier au cours d’une même année.

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Conseil n°4 : Mettre en place une organisation de travail efficace pour sa micro-entreprise

Outre les dispositions légales, les aides ou encore le statut particulier de la micro-entreprise, nous vous proposons de suivre un autre conseil pour devenir auto entrepreneur : cultiver et développer les qualités indispensables de l’auto-entrepreneur.

Premièrement, le micro-entrepreneur doit être organisé. En effet, une micro-entreprise n’est pas une entreprise comme une autre. Bien que les démarches administratives soient simplifiées, elles n’en restent pas moins obligatoires. Il est donc indispensable de faire preuve de rigueur lors de la déclaration de ses revenus ou lors de l’envoi de factures aux clients.

Deuxièmement, le micro-entrepreneur doit apprendre à gérer son temps. Créer son activité, c’est savoir gérer son temps de travail. Qu’il s’agisse de prospection, de devis ou de facturation, le facteur temps est un élément central pour les indépendants.

Troisièmement, il est primordial de fixer un prix juste pour chacune des prestations proposées. Pour cela, l’auto-entrepreneur doit être attentif à l’évolution de son marché.

Quatrièmement, le micro-entrepreneur doit travailler sa visibilité. En effet, son activité et son savoir-faire doivent être mis en avant sur des sites professionnels par exemple.

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Conseil n°5 : Rester concurrentiel et professionnel en tant que micro-entrepreneur

Voici le dernier aspect de ce guide des conseils indispensables pour devenir auto entrepreneur : l’aspect concurrentiel. En réalité, il ne s’agit pas seulement de devenir micro-entrepreneur. Il s’agit surtout de le rester et de développer son activité professionnelle. Vente de services ou vente d’objets artisanaux, le micro-entrepreneur doit rester concurrentiel parce que cela garantit la satisfaction de ses clients et donc leur fidélité. Pour cela, plusieurs possibilités s’offrent à lui :

  • se former régulièrement grâce à des webinaires ou à des MOOCs ;
  • mettre en place un système de prospection efficace ;
  • utiliser à bon escient son réseau professionnel ;
  • se tenir informé des évolutions de son secteur d’activités.

Pour conclure, créer une micro-entreprise demande de la rigueur, de la détermination et de la persévérance. Grâce aux aides mises en place, au régime micro-social simplifié et à l’accompagnement de professionnels, il est possible de réussir en tant que micro-entrepreneur et de développer sereinement son activité.

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