Quel statut choisir pour son activité de freelance en cumul d’emploi ?
Si le salarié n’a pas de clause d’exclusivité avec son employeur et qu’il souhaite exercer une activité différente de son emploi salarié, il peut décider librement de lancer son activité de freelance. Il doit alors créer la structure qui encadrera son activité de freelance.
Il existe différents types de statuts juridiques pour créer une entreprise individuelle ou une société unipersonnelle.
Le statut d’entreprise individuelle (EI) est généralement retenu pour un emploi en tant que freelance. Les démarches administratives pour la création d’une EI sont allégées. Les obligations comptables sont également simplifiées. Avec un tel statut, le patrimoine personnel de l’entrepreneur est confondu avec celui de l’entreprise. Les biens de l’entrepreneur peuvent donc être saisis par ses créanciers. Ce statut est surtout privilégié pour les activités ne nécessitant pas d’achats importants ou de prêts comme les activités de consultants ou de rédacteurs.
Par ailleurs, en optant pour une EI de type entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL), le freelance peut limiter cette responsabilité à son patrimoine professionnel.
Pour encore plus de simplicité, une autre option est de choisir le statut d’auto-entrepreneur, qui se base sur le régime de la micro-entreprise. Avec ce statut, le freelance bénéficie d’une exonération de la TVA. Il ne cotise pas pour le chômage, mais dans le cadre d’un cumul d’emploi avec une activité salariée, cela n’est pas problématique, car il cotise pour ses droits au chômage grâce à son emploi de salarié.
Le salarié prêt à créer sa société aura le choix entre deux types de société unipersonnelle :
- la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU). Dans ce cas, le freelance sera le seul et unique associé. La responsabilité individuelle de l’entrepreneur est limitée avec ce statut, et celui-ci est soumis à l’impôt sur les sociétés (IS). La SASU est intéressante pour un freelance ayant de grandes ambitions pour son activité, car les démarches pour intégrer d’autres associés et se développer en société par actions simplifiée (SAS) sont facilitées ;
- l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL). Comme pour la SASU, l’entrepreneur, qui est seul aux commandes de sa société, bénéficie d’une responsabilité limitée. En outre, ce statut juridique offre le choix entre une imposition sur les sociétés (IS) ou une imposition sur le revenu (IR).
Notons que dans le contexte d’un cumul d’emploi, il est intéressant de privilégier un statut juridique dont les démarches administratives et fiscales sont simplifiées, comme le statut d’auto-entrepreneur. En effet, les démarches pour la création d’une société peuvent paraître chronophages pour un entrepreneur occupant un emploi salarié.
Reste que le choix final dépendra de l’activité exercée, des investissements prévus, ainsi que des ambitions de chaque freelance.